DONATE MAINS

Pages de NL 21 K GRIEVERécemment nommée en tant que directrice de recherche Inserm, la physicienne Kate Grieve a pris la tête d'une équipe à l’Institut de la Vision. Grâce à une bourse d’excellence attribuée par le Conseil Européen de la Recherche, elle va pouvoir mener son projet Optoretina, dont l'objectif final est de permettre l'évaluation fonctionnelle de l'activité cellulaire in vitro et in vivo dans le cadre de thérapies génique et cellulaire.

« Il y a une véritable demande de la part des ophtalmologistes pour améliorer la résolution et la vitesse d'acquisition des données, mieux voir les différentes couches des tissus, l'apparence des vaisseaux, etc. Nous utilisons des machines haute résolution uniques au monde pour lesquelles nous participons à des études internationales », explique la physicienne qui œuvre depuis longtemps en ophtalmologie. Durant son parcours, la jeune femme a développé la tomographie par cohérence optique plein champ, une technique permettant de visualiser les différentes couches cellulaires de la rétine et de la cornée de façon non invasive. Elle a ensuite travaillé sur l'optique adaptative, technique dérivée de l’astronomie permettant l’observation des cellules avec une résolution optimale en corrigeant les déformations provoquées par la cornée et les larmes. Grâce à cette dernière, la physicienne s’intéresse également aux biomarqueurs des pathologies courantes de la rétine. Son objectif : automatiser leur détection et suivre leur évolution.

Depuis quelques années, elle collabore à l’Institut de la Vision, avec d’autres chercheurs pour mettre au point un microscope qui permet de voir en 3D, couche par couche, les cellules vivantes de la rétine directement sur le patient et sans agent de contraste. Cette technique permet aussi de voir la transformation des cellules souches indifférenciées en cellules rétiniennes organisées sous forme d’organoïdes. « On peut modéliser des maladies en induisant une pathologie dans ces organoïdes et en suivant son évolution au niveau des cellules », indique-t-elle. Cette résolution cellulaire sur tissu vivant constitue un véritable espoir pour mieux comprendre les mécanismes de dégénérescence cellulaire et développer de nouvelles approches thérapeutiques.


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