DONATE MAINS

Cette médaille d'argent distingue cette année une chercheuse de l’Institut de la Vision pour l'originalité, la qualité et l'importance de ses travaux, reconnus sur le plan national et international.

L’occasion pour nous de lui donner la parole.

VALENTINA EMILIANIValentina, qui es-tu et pourquoi as-tu rejoint l’Institut de la Vision ?
Je suis physicienne. Après une thèse et plusieurs années de recherche sur les propriétés optiques des structures à effet quantique, j’ai décidé de réorienter mes recherches vers l'interface entre l'optique et la biologie, plus précisément entre la microscopie et les neurosciences.
Il y a quelques années, j'ai rejoint l'Institut de la Vision avec mon équipe, où je dirige également le département de photonique.
L'opportunité de rejoindre cet institut et de bénéficier de son environnement interdisciplinaire et de son dynamisme, a été crucial pour le développement de mes recherches interdisciplinaires sur la vision.

Pourquoi ce travail scientifique, quels sont les objectifs ?

L'objectif de mes recherches est double : d'une part, avec mon équipe, nous nous intéressons au développement de méthodes innovantes de microscopie pour l'imagerie et la manipulation optogénétique* des neurones et, d'autre part, nous les utilisons pour étudier les mécanismes qui régulent le fonctionnement des circuits visuels.

Que signifie pour toi ce prix ?Emilianis group

Je suis honorée d'avoir reçu ce prix, qui constitue une reconnaissance importante de ma carrière et de mon engagement à consacrer mes recherches à l'interface entre l'optique et les neurosciences. C'est également un prix qui reconnaît l'excellence de mon équipe de recherche auquel je dédie cette médaille avec fierté et gratitude.

 

 

 


*L'optogénétique correspond à un nouveau domaine de recherche et d’application, associant l’optique à la génétique. L’optogénétique permet de rendre des neurones sensibles à la lumière en combinant le génie génétique et l’optique. Elle permet de stimuler spécifiquement un type cellulaire en laissant les cellules voisines intactes. Cette application exploite la sensibilité à la lumière de deux protéines : les opsines Channelrhodopsin et Halorodopsin, qui sont exprimées par certains gènes. Ces gènes, lorsqu'ils sont introduits dans des cellules neuronales, peuvent les rendre également sensibles à la lumière. Ici, dans les neurones traités, les modifications des deux opsines induites par la lumière permettent la transduction directe des photons en courants électriques, activant ou inhibant ainsi de manière non invasive les signaux neuronaux. Jusqu'à présent, l'optogénétique a eu deux principaux champs d'application : 1) la manipulation optique de circuits neuronaux pour établir le rôle de cellules spécifiques, dans les cellules saines comme dans les cellules affectées par des pathologies ; 2) l'activation optogénétique dans la rétine de cellules qui ne sont pas photosensibles à l'origine, comme les cellules ganglionnaires, pour pouvoir restaurer une vision.

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