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Directeur de l'Institut de la Vision et Directeur Scientifique de la Fondation Voir et Entendre

Serge Picaud a pris la direction de l’Institut de la Vision, à la suite du professeur Sahel, au 1er janvier 2021. Né en 1961 à Paris, docteur en pharmacologie et neurosciences et directeur de recherche INSERM, il a commencé sa carrière de chercheur par l’étude de la vision chez la mouche au CNRS à Marseille. Ses travaux l’ont ensuite conduit à Francfort (Allemagne) puis à Berkeley (Etats Unis). C’est à Strasbourg à la fin des années 1990 qu’il rejoint le professeur José-Alain Sahel au Laboratoire de Physiopathologie cellulaire et moléculaire de la rétine, qui associe recherche clinique et fondamentale, faisant ainsi partie de « l’équipe de la première heure». Il participe à l’aventure de la création de l’Institut de la Vision à Paris en 2009 où il dirige l’équipe « Traitement de l’information visuelle dans la rétine : Codage et restauration visuelle ».

Serge Picaud et son équipe travaillent sur la compréhension des mécanismes de la vision et sur le développement de nouvelles approches thérapeutiques et de réhabilitation visuelle. Il a notamment caractérisé la physiologie des photorécepteurs et le processus de leur dégénérescence afin de trouver des stratégies pour prévenir et pallier cette anomalie chez les patients concernés. Ces dernières années, la restauration visuelle est devenue la thématique centrale de ses travaux qui ont débouché sur deux essais cliniques pour faire revoir les personnes devenues aveugles. Spécialiste de la rétine et du système visuel, Serge Picaud explore les champs des neurosciences, de la pharmacologie et de l’ophtalmologie ; il a enseigné dans plusieurs universités et est l’auteur de plus de 150 publications scientifiques dans le domaine.

Convaincu que la recherche appliquée et la recherche fondamentale se nourrissent l’une l’autre, il a contribué à la création de plusieurs start-ups - spin off de l’Institut - (comme Pixium Vision, Gensight Biologics…) qui permettent d’accélérer le transfert des innovations technologique vers le domaine clinique. Après les preuves de concept obtenues à l’Institut de la vision, ces start-ups prennent le relais pour en faire des produits surs et validés cliniquement en thérapie génique, thérapie optogénique, thérapie cellulaire et prothèse rétinienne. Serge Picaud souhaite amplifier et renouveler les projets de recherche pour faire face aux défis posés par la médecine, illustrant ce continuum entre recherche et soins, au bénéfice des patients.

Serge Picaud est aussi un fervent défenseur de la pluridisciplinarité dans les projets scientifiques. Désormais à la tête d’un établissement qui rassemble des chercheurs (universitaires et industriels) de 23 nationalités différentes, le nouveau directeur de l’Institut de la Vision veillera à attirer les meilleurs talents afin de poursuivre la recherche de très haut niveau pour développer des thérapies innovantes, et maintenir la renommée internationale de l’Institut. Depuis 10 ans, le nombre d’équipes de chercheurs de l’Institut de la Vision a doublé pour atteindre 18, regroupant quelques 280 talents scientifiques (cliniciens, physiciens, biologistes, mathématiciens, ingénieurs…) auxquels il faut associer une vingtaine de cliniciens, réunis sur un campus de 20 000m².

Le modèle pluridisciplinaire de l’Institut de la Vision a fait ses preuves et a permis de valoriser la recherche publique de pointe comme accès à l’innovation. Il bénéficie aujourd’hui d’une renommée internationale et est considéré comme le « premier centre de recherche sur la vision au monde » par le jury international de Haut Comité d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Scientifique (HCERES). L'ensemble des activités et des projets de l'Institut de la Vision est coordonné par la Fondation Voir & Entendre qui rend possibles la recherche de partenaires, la valorisation des travaux de recherche, l’achat d’équipements de pointe et la communication scientifique et grand public et dont Serge Picaud est devenu le directeur scientifique en même temps qu’il a pris la direction de l’Institut.

Dans un avenir proche, les travaux concernant la restauration de la vision auxquels ont contribué Serge Picaud et le professeur Sahel suscitent beaucoup d’espoir et d’enthousiasme chez les chercheurs les cliniciens. Illustration que l’innovation technologique est le moteur des découvertes scientifiques et médicales, cette perspective de faire revoir un patient devenu aveugle inscrit l’Institut de la Vision dans l’ophtalmologie du futur. Le défi majeur pour Serge Picaud et ses collègues de l’Institut de la Vision reste de prévenir l’évolution des maladies oculaires vers la malvoyance et la cécité.